Archives pour la catégorie Actualités

Les actualités du vin sous toutes ses formes!

Le fils de Philippine de Rothschild reprend les rènes de l’empire

A l’âge de 51 ans, Philippe Sereys de Rothschild vient d’être nommé Président du Conseil de surveillance de Baron Philippe de Rothschild S.A., dont il était depuis 2006 le vice-président. Il succède ainsi à sa mère, la Baronne Philippine de Rothschild, décédée au mois d’août dernier à l’âge de 80 ans.
Philippe Sereys de Rothschild est l’un des deux enfants que la Baronne a eu avec le comédien Jacques Sereys.
Diplômé de Harvard et ayant dirigé diverses entreprises dans le domaine de l’énergie, de l’environnement et des hautes technologies, il se trouve maintenant à la tête d’un empire qui produit notamment le célèbre Mouton-Rothschild, 1er Grand Cru Classé 1855, de Grands Crus Bordelais comme le Château Clerc Milon et le Château d’Armailhac mais aussi le domaine californien Opus One et celui d’Almaviva au Chili. Sa compagne n’est autre que la célèbre actrice française Carole Bouquet.

Le bio : un levier de développement pour le marché du vin français ?

Tendance très actuelle, le bio séduit de plus en plus de consommateurs. Un Français sur trois consomme du vin bio, ce qui représente un marché d’un demi-milliard d’euros en 2013 soit une hausse de 22% par rapport à l’année passée.
Ce marché du vin biologique représente 11% de la consommation totale de produits bio en France en valeur. Le vin bio, lui, ne connaît pas la crise !

On définit un vin bio lorsqu’il est produit sans traitement chimique, selon les principes de l’agriculture biologique. Selon certains professionnels, les vins bio expriment une maturité plus savoureuse que les autres vins, offrant un parfait équilibre des saveurs.
En 5 ans, le vin biologique a explosé en France : les surfaces cultivées ont augmenté de 188% en 5 ans mais la conversion est souvent longue et difficile. Beaucoup de producteurs ne survivent pas à la baisse de rendement qui survient entre 2 et 4 ans après le choix de conversion. Des années de climat difficile, marquées par des excès de pluie et de fraicheur, ont fini par en décourager plus d’un. Mais la culture des vins biologiques représente tout de même 8,2% du vignoble français, soit environ 64 600 hectares. Le succès des vins bio a porté la France au 2ème rang des producteurs mondiaux après l’Espagne et avant l’Italie.

Il faut savoir que le vin bio n’est plus réservé à une élite, toutes les catégories socio-professionnelles en consomment malgré un prix plus élevé d’en moyenne 40% par rapport au vin conventionnel (8,70€ la bouteille contre 6,90€). Le respect de l’environnement, la qualité et la sécurité des produits alimentaires sont les principaux facteurs de motivation pour l’achat d’une bouteille de vin bio. Le prix n’est qu’un facteur secondaire.

Aujourd’hui, le défi réside donc dans le fait d’organiser correctement la filière, à l’image de « France vin bio », fédération des interprofessions des vins biologiques, créée en 2013 et regroupant producteurs et négociants du vignoble du Languedoc-Roussillon, d’Aquitaine, de Rhône-Alpes, de Champagne et de Bourgogne, et qui représente aujourd’hui 60% de la production de vin bio en France.

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Le caviste français Nicolas s’implante au Liban

caviste NicolasCette nouvelle confirme l’ambition de la filiale du groupe Castel de devenir le leader mondial du vin à l’étranger.
Depuis sa création en 1822, le caviste Nicolas se positionne en France comme le leader du pays dans son secteur avec plus de 480 boutiques. Mais la société est déjà présente à l’étranger : en Belgique et à La Réunion avec 5 points de vente dans chaque pays, ainsi qu’au Royaume-Uni (11 points de vente). On le retrouvera maintenant en plein cœur de Beyrouth, capitale du Liban, dans une boutique de plus de 200m², inspirée de celle de la Madeleine à Paris.
La gamme y est variée : des vins du petit producteur aux prestigieux Grands Crus Classés, les prix s’échelonnent de 7 à 3.230 dollars. Trois vendeurs sont à votre service du lundi au samedi. 80% des vins vendus sont français, le reste provient du Liban, d’Espagne ou d’Italie. Cette boutique libanaise devrait contribuer à faire accroitre le chiffre d’affaires de l’entreprise, qui est actuellement de 300 millions d’euros.

Les vignes du Château Montrose

Le château Montrose

Depuis plus de 50 ans, ce Grand Cru Classé de Bordeaux en appellation Saint-Estèphe, fait appel chaque année aux mêmes vendangeurs issus d’un petit village d’Andalousie, au sud de Séville en Espagne.
Cette année, le chef d’équipe Antonio Sanchez fait la route en direction du Médoc vers le Château Montrose au bord de l’estuaire de la Gironde pour la 42ème fois de sa vie ! Les parcelles du vignoble de 95 hectares n’ont plus aucun secret pour lui, tout comme la récolte de fruits en général puisque ces saisonniers professionnels voyagent au fil des cueillettes : melons en été puis raisins et olives en automne en Espagne.

Un air d’Andalousie au Château Montrose

Ces vendangeurs andalous issus du petit village de Pruna viennent depuis l’après-guerre, moment où il était difficile de trouver de la main-d’œuvre en France alors que l’inverse se produisait en Espagne. C’est l’adjoint chef de culture du Château, Paul Martin, parlant un espagnol impeccable, qui relaie auprès d’Antonio les directives de ramassage. Depuis le temps, une confiance sans faille et une réelle affection se sont développées entre les deux hommes.
« Ils sont disciplinés et terriblement efficaces, regardez avec quelle rapidité ils coupent les grappes au bon endroit. Il y a de la fluidité et de la dextérité dans ce travail« , témoigne Hervé Berland, propriétaire du Château Montrose. Une belle histoire qui rend ce grand vin encore plus exceptionnel.

Satellites et drones dans le vignoble Bordelais

Aussi étonnant que cela puisse paraître, des satellites et drones font leur apparition au-dessus des vignes de grands châteaux bordelais.
Pour quelle utilité ? Réaliser la cartographie complète des vignobles relevant l’activité chlorophyllienne des feuilles, indicateur primordial qui permet aux vignerons de vendanger les raisins à maturité optimale à l’automne. D’autres utilités sont appréciées par les producteurs : gestion de la fertilisation au printemps, entretien des sols et taille pendant la période hivernale.
Les images satellites par infrarouge sont devenues le quotidien du Château Malartic-Lagravière (Pessac-Léognan). Jean-Jacques Bonnie, directeur de ce Grand Cru Classé explique que « cela nous permet de voir la vigueur de la vigne sur une évolution annuelle. Lors des travaux d’entretien d’hiver, on peut ainsi jouer sur la taille ou trouver la cause en cas de faible vigueur ». Par contre, les satellites ne peuvent prendre des clichés uniquement lorsque le ciel est entièrement dégagé. Ces systèmes ont été élaborés par la société EADS Astrium en collaboration avec l’ICV (Institut Coopératif du Vin). EADS s’est inspiré d’un système déjà mis en place pour la culture céréalière en 1996.
En plus des satellites, les drones viennent à leur tour faire leur apparition dans le vignoble bordelais, moins contraignants et plus précis. Pour Henri Borreill, président de la société de drones Exametrics, qui tente de s’imposer sur ce marché naissant, le drone offre l’avantage sur le satellite de «différencier vigne et enherbement entre les rangées», évitant alors de «confondre le stress hydrique de la vigne avec celui de l’herbe». Les cartes réalisées sont plus précises. Le Château Pape-Clément, Grand Cru Classé de Graves, est le premier à avoir acquis un drone de ce type prénommé « Vers l’excellence ».

Le vin, un produit stratégique lors de la Première Guerre Mondiale

A l’occasion du cenVin des Poilus Première Guerre Mondialetenaire du début de la Première Guerre Mondiale (1914 – 1918), Christophe Lucand, docteur en histoire à l’Université de Bourgogne détaille le rôle du vin en France lors de la Grande Guerre et les conséquences du conflit sur le vignoble.
Souvent mal connu, le « Pinard des Poilus » a pourtant été une clé supplémentaire pour comprendre le quotidien des soldats du front de la Première Guerre Mondiale. Christophe Lucand, spécialiste des vins de Bourgogne, a entamé un livre sur la Grande guerre et le vin qui devrait paraitre début 2015. Des réflexions qui ont donné lieu à une conférence donnée la semaine dernière à l’Université de Bourgogne (et disponible gratuitement sur le site : http://chaireunesco-vinetculture.u-bourgogne.fr/fr/ressources/annales/conferences.html )
Dans les tranchées, le vin faisait partie de l’approvisionnement réglementaire des soldats français (au minimum 25cl de vin par jour et par soldat). Les Poilus affectionnaient particulièrement ce « pinard » : vin propagande (associé au tabac et à la figure féminine), vin martial (le bien-nommé « canon de vin » qui galvanisait les hommes avant le combat) ou encore vin aliment (que les médecins recommandaient en remplacement d’un bon repas…).
Malgré un approvisionnement compliqué dans les tranchées (par camions puis à l’aide de 4000 wagons réquisitionnés pour la cause), le vin devint un produit stratégique et donc un élément primordial pour préserver le moral des troupes.
L’historien de l’Université de Bourgogne affirme même que : « Pour Pétain, c’est grâce au vin que les Poilus ont remporté la guerre » mais cela a aussi permis la popularisation du vin en France en devenant un « breuvage national et patriotique ».
Mais alors que le vignoble français connaissait une importante crise (pénurie de main d’œuvre car hommes au front mais aussi crise de Phylloxéra ou encore désorganisation générale du transport), d’où provenait ce vin? Essentiellement des pays à gros rendement du Sud de la France ou des grands vignobles industriels d’Algérie.

Pour en savoir plus, retrouvez Christophe Lucand le 14 août prochain à la Foire aux Vins d’Alsace de Colmar pour une conférence sur le thème du vin pendant la Première Guerre Mondiale.

Orages en Bourgogne : à quand une récolte normale ?

De prestigieux vignobles de la Côte de Beaune ont été touchés par des orages de grêle pour la 3eme année consécutive.
Pendant quelques minutes à peine, les vents violents et les grêlons ravageurs se sont abattus il y a une dizaine de jour en Côte d’Or sur un couloir allant de Santenay à Beaune.
Aujourd’hui, les viticulteurs constatent les dégâts, immenses, même si le pire a peut-être été évité avec la trentaine de générateurs à iodure d’argent disséminés dans le Sud de la Bourgogne pour diminuer le nombre et la taille des grêlons. Les dégâts se sont concentrés sur les côtes de Beaune, touchant notamment les appellations (et les premiers crus) de Meursault, Pommard, Santenay et Volnay.

Raisins à terre, feuillage arraché et bois abîmés…les pertes sont estimées entre 50 et 90% pour certaines parcelles. Le bilan 2014 est pire que l’année précédente où les orages avaient aussi détruit une partie des récoltes. Malheureusement, les millésimes se suivent et se ressemblent. Depuis 2011, la Bourgogne n’arrive pas à renouer avec une production normale et enchaîne les records de petites vendanges, la production étant constamment rabaissée par les intempéries.

Une exaspération d’autant plus forte que le millésime 2014 s’annonçait jusqu’à présent sous de bons auspices : après un printemps doux et un mois de juin chaud, de belles récoltes se profilaient et le stade de fermeture de la grappe était même déjà atteint dans les terroirs précoces. C’était sans compter sur les caprices de la nature.
La protection anti-grêle mise en place est sujette à discussion : sans être remise en cause, son efficacité est questionnée par les viticulteurs. L’épisode de grêle de cette année 2014 aura prouvé les limites du système. Ce dispositif à iodure d’argent reste donc à étudier de façon plus approfondie pour peut-être un jour permettre de transformer entièrement les gros grêlons en simples gouttes d’eau.

Les conséquences économiques de ces nouvelles intempéries toucheront très certainement l’ensemble de la filière viticole de la région.
Reçus ce 26 juin par le ministre de l’Agriculture, les représentants de la filière vin ont notamment évoqué les discussions sur la mise en place d’un contrat socle (gel, grêle, coulure…), dont la mise en place est notamment liée à un soutien financier de l’Etat. Peut-être un moyen de redonner le moral aux viticulteurs.

Vers une nouvelle géographie viticole ?

La carte des vignobles est amenée à changer par le fait climatique, le saviez-vous ?

On ne cesse de parler du réchauffement climatique, et bien il semblerait qu’il ait un impact dans tous les domaines, y compris dans celui des vignobles et du secteur viticole. En effet, ce changement climatique imposera progressivement une redistribution de la géographie viticole. Les zones nordiques sont normalement trop froides et trop humides pour la production de vignes, la limite septentrionale des vins de qualité se situant au niveau des régions françaises de Bourgogne et d’Alsace. Et pourtant, plus le climat se réchauffe, plus cette limite va se déplacer vers des régions plus au Nord, profitant ainsi à des pays aujourd’hui non producteurs. Les régions productrices vont quant à elles devoir adapter leurs stratégies et développer de nouveaux cépages si elles veulent survivre.

Zone viticole en Europe

Des investisseurs commencent à parier sur la création de vignobles aux Royaume-Uni, comme au Pays-Bas, en Pologne, en Russie ou dans le sud de la Suède, tandis que l’Australie commence à transférer ses vignobles vers la Tasmanie. Le climatologue américain Lee Hannah annonce la mort prochaine d’une partie du vignoble méditerranéen et français (Bordelais, Provence, Languedoc-Roussillon, Vallée-du-Rhône…), la réduction de la zone viticole européenne d’au moins 40%. L’impact du réchauffement climatique ne se réduira bien évidemment pas qu’aux zones européennes, la réduction des vignobles d’Argentine, du Chili, des Etats-Unis ou de l’Afrique du Sud étant aussi à prévoir.

Les zones méridionales sont confrontées de plus en plus régulièrement à des vagues de chaleur extrêmes, amplifiant la problématique du stress hydrique. Les vignerons doivent être d’autant plus attentifs et trouver des solutions pour aller à l’encontre de ce phénomène, ce qui engendre un travail supplémentaire de création, d’adaptation et de vigilance, et finalement comme un effet de domino une augmentation du coût de production, une diminution des rendements, et au bas de l’échelle une augmentation du coût de vente des vins.
Si nous prenons le cas du Languedoc, les vins produits en plus grande quantité que dans d’autres régions françaises, sont nécessairement vendus à des prix moins élevés. Cependant, si les coûts augmentent, par l’installation de matériels d’irrigation par exemple, les vignerons devront s’orienter inévitablement vers un autre modèle que celui d’une production quantitative s’ils veulent affronter cette crise.

Une meilleure connaissance des cépages et de leur évolution est aujourd’hui absolument nécessaire et est l’un des enjeux du monde viticole. Les chercheurs se tournent de plus en plus vers la création d’OMG pour obtenir des variétés plus résistantes au réchauffement climatique.

Coupe du monde : entre ballon et bulles !

Pour la première fois dans toute l’histoire de la Coupe du Monde, une marque de Champagne s’associe à la reine des compétitions sportives.

L’agence de communication No Spleen, spécialisée dans le sport, a arpenté le vignoble champenois à la recherche d’une grande Maison pour devenir partenaire de cet événement planétaire. Il n’en fallait pas plus à la Maison Taittinger pour se montrer intéressée à l’idée d’associer sa marque à la FIFA, en bénéficiant d’une exposition internationale sans précédent.

Pour célébrer cet événement, Taittinger lancera une bouteille collector FIFA. Durant un an, Vitalie Taittinger et son équipe ont travaillé son packaging afin de l’identifier à la Coupe du Monde au Brésil. Ce partenariat inclut la distribution de plusieurs centaines de milliers de bouteilles aux heureux invités de la FIFA et de ses sociétés partenaires.

Taittinger touchera les quelques 120 pays réunis autour de cet événement : de quoi booster indéniablement la communication de ce célèbre champagne !

Le vin reconnu patrimoine de la culture française

Il est rare, mais il semblerait qu’il soit possible que les sénateurs arrivent de temps à autre à un consensus. Ce fut le cas dans la nuit du vendredi 11 avril au samedi 12 avril : ils ont adopté à l’unanimité l’amendement déposé par le sénateur socialiste de l’Aude, Roland Courteau, lors des débats autour du projet de loi sur l’agriculture. Après avoir été inscrit en 2010 comme patrimoine immatériel de l’humanité à l’Unesco, le vin est désormais reconnu et considéré comme patrimoine de la culture française. Son importance, son omniprésence sur le territoire français, et son intégration à un « art de vivre à la française » sont fermement soulignées par Roland Courteau justifiant en cela son action : « le vin exprime un patrimoine vivant, il fait partie du patrimoine culturel, littéraire, mais également gastronomique, paysager, architectural, matériel, économique et sociale, aussi bien sûr avec des centaines de milliers d’emplois. » Et oui vin et culture font bon ménage, les circuits touristiques sur les routes des vins sont là pour le prouver.. !

Ce texte est un acte symbolique, mais il est essentiel pour les professionnels de la viticulture, affectés par un sérieux manque de reconnaissance de leur travail. Il permet ainsi entre-autre une protection du vin, du savoir-faire des vignerons, et permettra peut-être également de répondre aux condamnations dont le vin fait souvent l’objet.

Le vin est reconnu, mais qu’en est-il du fromage, du calvados, ou de la bière comme le suggèrent certains sénateurs. André Reichardt, sénateur UMP du Bas-Rhin insiste par exemple pour que la bière soit hissée au rang de patrimoine français. Cette proposition est rejetée et Guillaume Didier, sénateur de la Drôme, ajoute avec justesse : « le vin, à l’étranger, dans le monde entier, c’est la France. Il en va autrement de la bière ».

En France, tout tend vers le vin à en croire cette décision, même le tourisme. Ceci confirme notamment la nécessité pour l’oenotourisme de continuer à se développer dans toutes les régions viticoles et à s’organiser dans le but de devenir une véritable plus-value française.