Procès du viticulteur bio : la relaxe en appel

L’affaire qui a débuté en juin 2013 a fait grand bruit dans le monde viticole. Emmanuel Giboulot, 52 ans, viticulteur bio de la Côte d’Or en Bourgogne, a été condamné en avril dernier à 6 mois de prison et 30 000€ d’amende pour avoir refusé de traiter de manière préventive ses vignes contre la flavescence dorée (maladie très contagieuse et mortelle pour la vigne) alors qu’un arrêté préfectoral imposait le traitement par insecticide de la quasi-totalité des vignobles de la Côte-d’Or.

Il a finalement été relaxé par la Cour d’Appel de Dijon, ce jeudi 4 décembre. Son avocat Maitre Benoît Busson précise les raisons de sa relaxe : « La cour a invalidé l’arrêté préfectoral obligeant à traiter les vignobles, car il n’avait pas été approuvé par le ministre de l’agriculture et surtout le caractère d’urgence n’était pas démontré. C’est ce que nous défendions ».

L’affaire a connu une très forte médiatisation, jusqu’aux Etats-Unis où le journal le New York Times lui a consacré un éditorial. Mais c’est surtout sur le Web que la mobilisation a été la plus forte, à l’image de la pétition lancée par l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle (association basée à Bruxelles) et qui a réuni plus de 540 000 signatures.

En revanche, la profession viticole de Bourgogne et notamment le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) a dénoncé une « contre-vérité » dans cette affaire, assurant qu’il n’existe malheureusement « aucune alternative pour lutter contre cette maladie très épidémique et mortelle pour la vigne ».

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