L’avenir de la viticulture française en question

Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a relancé un débat récurrent entre négociants et vignerons lors d’une réunion le mercredi 14 mai dans laquelle il a demandé à l’établissement public France Agrimer de préparer un Plan Stratégique 2025 de la filière viticole, présenté en juin 2014. Des décisions sur le point d’être prises engendreraient une mutation importante du secteur viticole français conditionnant le futur des vignerons, des négociants et entreprises viticoles, et des territoires.

Une question est fortement discutée, celle de l’autorisation de nouvelles vignes pour une augmentation de la surface viticole européenne d’1% par an à partir de 2016, et de la suppression des « droits de plantation » dont le but est de réguler la viticulture au niveau européen. Ces changements auraient pour conséquence, selon certains, une déstabilisation complète d’un secteur actuellement fragile. Même si ces autorisations pourraient permettraient une meilleure production, elles pourraient aussi sans nul doute occasionner certaines dérives, et mettre en place un système de plus en plus industrialisé au grand désespoir des vignerons français attachés à leurs traditions.

Ce Plan  devrait favoriser le développement d’une production de vins sans Indication Géographique (IG), c’est-à-dire d’un vin dit « de marque » – non autorisé aujourd’hui – qui permettrait de relancer la filière viticole plutôt en déclin (baisse de la production de près de 22% en 10 ans). Cette position est défendue par l’Association  nationale interprofessionnelle des vins de France regroupant Castel, Grands Chai de France, l’Union des maisons et marques de vin.
Les vignerons quant à eux ne souhaitent pas que les vignes sans IG soient plantées dans les zones d’Appellation (AOC), de peur que les détenteurs d’autorisation de ces plantations ne s’approprient l’AOC. Ils soulignent également l’importance des AOC, gage de la qualité des vins, permettant au vignoble français d’être le premier exportateur mondial de vins en valeur (7,8 milliards d’euros en 2013). Affaire à suivre courant juin… !

Exportation des vins français

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